Le mandarinier est un arbre fruitier apprécié pour ses fruits savoureux et sa culture relativement facile. Cultivé en France et dans d’autres régions tempérées, il nécessite un choix judicieux de variété adapté au climat et à l’espace disponible. Le planter et l’entretenir demande quelques connaissances sur le sol, l’arrosage, la taille et la prévention des maladies ou des ravageurs. Ce guide complet vous accompagnera pas à pas, depuis la sélection de la variété jusqu’à la récolte et l’entretien post-récolte, pour assurer la santé et la productivité de votre mandarinier année après année.
Table des matières
Choix de la variété de Mandarinier
Variétés adaptées à la culture en France
Le choix de la variété est essentiel pour garantir une bonne production et une résistance aux conditions locales. Parmi les variétés les plus cultivées en France, on trouve la Clémentine (sous-espèce du mandarinier), appréciée pour sa douceur et sa productivité, la Satsuma, idéale pour les régions au climat plus frais grâce à sa résistance au gel, et la Corsica, reconnue pour sa rusticité et sa saveur intense. Chaque variété présente des caractéristiques spécifiques de taille, de maturation et de goût qu’il convient de considérer avant l’achat.
Critères de sélection selon le climat et l’espace disponible
Lors du choix du mandarinier, il faut tenir compte de la zone climatique et de l’exposition. Ils préfèrent les régions ensoleillées et abritées du vent. Pour un jardin restreint ou une culture en pot, privilégiez des variétés naines ou compactes, qui atteignent généralement 1,5 à 2 m de hauteur. Les variétés plus vigoureuses nécessitent des espaces de 4 à 5 m entre les plants pour permettre une croissance optimale et un entretien plus facile. Le choix doit aussi considérer la résistance aux maladies et la facilité d’entretien pour maximiser les chances de récoltes abondantes.
Conseils pour l’achat des plants
Il est recommandé d’acheter des plants certifiés et greffés, car ils assurent une meilleure adaptation à votre sol et une fructification plus rapide. Les plants doivent présenter un tronc droit, un système racinaire sain et des feuilles vertes uniformes. Évitez les plants avec des signes de maladies, de jaunissement ou de branches cassées. Vérifier la provenance et la variété exacte permet de s’assurer que le mandarinier sera adapté à vos conditions locales et à vos objectifs de culture.

Où planter un Mandarinier
Emplacement idéal
L’arbre nécessite un emplacement très ensoleillé, avec au moins 6 à 8 h de lumière directe par jour. Il doit être protégé des vents froids et desséchants, qui peuvent endommager les branches et ralentir la croissance. Si possible, plantez-le contre un mur orienté au sud ou sud-ouest pour bénéficier d’un microclimat plus chaud et favoriser la maturation des fruits. Évitez les zones basses et humides, car l’excès d’eau peut provoquer la pourriture des racines.
Culture en pleine terre ou en pot
La plantation en pleine terre convient aux régions au climat doux, où les hivers sont peu rigoureux. Prévoyez un espacement de 3 à 5 m entre les plants selon la vigueur de la variété choisie. Pour les climats plus froids ou pour un jardin restreint, la culture en pot est idéale. Utilisez un contenant d’au moins 40 l avec des trous de drainage et un substrat léger et bien drainé, que vous pourrez déplacer en hiver pour protéger le mandarinier du gel.
Orientation et protection
Lors de la plantation, orientez le tronc et la ramure de manière à favoriser une exposition maximale au soleil. Dans les régions exposées au vent, installez des brise-vent temporaires ou permanents pour le protéger, surtout durant les premières années. Un paillage autour de la base permet également de conserver l’humidité et de limiter les variations de température du sol.
Préparation du sol pour le Mandarinier
Type de sol adapté
Le mandarinier préfère un sol léger, bien drainé et fertile. Les sols argilo-limoneux riches en humus conviennent bien, tandis que les sols trop lourds ou compactés doivent être allégés par un apport de sable ou de terreau. Un pH légèrement acide à neutre, compris entre 6 et 7, favorise l’absorption des nutriments essentiels et la croissance des racines. Évitez les zones où l’eau stagne, car l’excès d’humidité peut provoquer la pourriture racinaire.
Amendements et fertilisation initiale
Avant la plantation, enrichissez le sol avec du compost bien décomposé ou du fumier mûr, à raison d’environ 5 à 10 kg/m² selon la richesse du sol existant. L’ajout de phosphate naturel ou de poudre de roche peut stimuler le développement racinaire et la floraison. Mélangez bien les amendements avec la terre pour créer un substrat homogène et fertile.
Préparation du terrain
Creusez un trou de plantation environ deux fois plus large et profond que la motte du plant, soit 50 à 60 cm de diamètre et 40 à 50 cm de profondeur pour un jeune mandarinier. Ameublissez le fond et les parois du trou pour faciliter l’enracinement. Si le sol est lourd ou mal drainé, installez un lit de gravier ou de sable au fond pour améliorer l’évacuation de l’eau. Une fois le trou préparé et enrichi, laissez reposer le mélange quelques jours avant de planter pour stabiliser les nutriments et l’humidité.
Semis et plantation du Mandarinier
Semis du Mandarinier
Le semis est possible mais moins courant que la plantation de jeunes plants greffés, car il nécessite plus de temps avant la fructification. Utilisez des graines fraîches et saines, idéalement issues de fruits mûrs et non traités. Faites tremper les graines 24 h dans de l’eau tiède pour favoriser la germination, puis semez-les dans un substrat léger et bien drainé à environ 1 cm de profondeur. Maintenez le sol humide mais non détrempé et placez le semis dans un endroit lumineux et tempéré. La germination peut prendre de 3 à 6 semaines selon la température et la variété.
Plantation de jeunes plants
Pour une culture plus rapide et fiable, privilégiez les plants greffés disponibles en pépinière. Plantez-les dès que le risque de gel est écarté, généralement au printemps. Retirez délicatement le plant de son contenant en veillant à ne pas abîmer les racines et placez-le au centre du trou préparé. Rebouchez avec le mélange enrichi, tassez légèrement et arrosez abondamment pour favoriser la reprise.

Espacement et profondeur de plantation
Respectez un espacement de 3 à 5 m entre les mandariniers pour les variétés vigoureuses et de 1,5 à 2 m pour les variétés naines ou cultivées en pot. Plantez la motte de manière que le collet se situe légèrement au-dessus du niveau du sol pour éviter les risques de pourriture. Pour les plantations en pot, utilisez un substrat léger et profond, avec un drainage assuré par des billes d’argile ou du gravier au fond du contenant.
Premier arrosage et installation
Après la plantation, arrosez généreusement le mandarinier pour éliminer les poches d’air et favoriser le contact racinaire avec le sol. Installez un tuteur si nécessaire pour soutenir le jeune plant contre le vent. Un paillage autour de la base permet de conserver l’humidité, de protéger les racines et de limiter la pousse des mauvaises herbes.
Entretien du Mandarinier
Arrosage et fertilisation
Le mandarinier nécessite un arrosage régulier, surtout les premières années après la plantation. Arrosez profondément 1 à 2 fois par semaine selon la météo, en veillant à ce que le sol reste humide mais jamais détrempé. La fertilisation se fait trois fois par an : au printemps pour stimuler la croissance, en été pour soutenir la formation des fruits, et en automne pour renforcer l’arbre avant l’hiver. Utilisez un engrais équilibré riche en potassium et magnésium pour favoriser la fructification et la santé générale.
Taille et guidage des branches
La taille du mandarinier permet de maintenir une forme compacte et d’optimiser la production. Supprimez les branches mortes, mal orientées ou encombrantes dès le printemps. Pour les jeunes arbres, guidez les branches principales afin de créer une charpente solide et ouverte, favorisant la circulation de l’air et la pénétration de la lumière. Une taille légère après la récolte peut également stimuler la floraison pour l’année suivante.
Paillage et protection hivernale
Le paillage autour du pied conserve l’humidité et protège les racines des variations de température. Utilisez de la paille, des copeaux de bois ou du compost bien décomposé, en une couche de 5 à 10 cm. Dans les régions où le gel est possible, protégez le mandarinier avec un voile d’hivernage ou déplacez les plants en pot dans un endroit abrité. Cette précaution est particulièrement importante pour les variétés sensibles au froid.
Prévention et traitement des maladies du Mandarinier
Maladies courantes du Mandarinier
Le mandarinier peut être affecté par plusieurs maladies, parmi lesquelles la gommosis, les taches foliaires et la chlorose ferrique. La gommosis se manifeste par des coulures brunes sur le tronc et les branches, souvent liées à des blessures ou à un excès d’humidité. Les taches foliaires apparaissent sous forme de points jaunes ou noirs sur les feuilles, causant un affaiblissement progressif de l’arbre.
Mesures préventives
Pour limiter l’apparition des maladies, il est important de maintenir un sol bien drainé et d’éviter l’excès d’arrosage. Assurez une bonne circulation de l’air autour de l’arbre en espaçant correctement les plants et en pratiquant une taille régulière. Évitez les blessures au tronc et aux branches, car elles favorisent l’entrée des agents pathogènes.
Traitements adaptés
En cas de maladies détectées, il est possible d’intervenir avec des traitements ciblés. Pour la gommosis, supprimez les parties infectées et appliquez un fongicide naturel tel que la bouillie bordelaise sur les blessures. Les taches foliaires peuvent être contrôlées par des pulvérisations de bouillie bordelaise ou de produits à base de cuivre. Pour la chlorose ferrique, un apport de chélates de fer ou d’engrais spécifiques corrigera la carence et permettra aux feuilles de retrouver leur couleur verte normale.
Lutte contre les ravageurs du Mandarinier
Insectes et parasites fréquents
Le mandarinier peut être attaqué par plusieurs ravageurs, dont les pucerons, les cochenilles, les thrips et les acariens. Les pucerons se regroupent sur les jeunes pousses et provoquent un enroulement des feuilles ainsi qu’une sécrétion de miellat collant. Les cochenilles s’accrochent aux tiges et aux feuilles, affaiblissant l’arbre et favorisant le développement de fumagine.
Méthodes de contrôle naturelles
Pour limiter les infestations, privilégiez les méthodes douces et écologiques. Introduisez des auxiliaires naturels comme les coccinelles ou les chrysopes qui se nourrissent des pucerons et cochenilles. L’application d’eau savonneuse ou d’huile de neem sur les branches et feuilles peut suffire à réduire les populations sans nuire à l’environnement.
Traitements chimiques en dernier recours
Si l’infestation est sévère et persistante, des traitements chimiques spécifiques peuvent être envisagés. Choisissez des insecticides autorisés pour les arbres fruitiers et appliquez-les selon les indications du fabricant, en respectant les doses et les périodes de sécurité avant récolte. Évitez les pulvérisations excessives pour ne pas déséquilibrer l’écosystème et préserver la santé du mandarinier.

Récolte et conservation des mandariniers
Signes de maturité pour la récolte
La récolte du mandarinier doit se faire lorsque les fruits sont bien colorés et légèrement souples au toucher. Les mandarines ne continuent pas à mûrir après avoir été cueillies, il est donc essentiel d’attendre leur pleine maturité sur l’arbre. Vérifiez également le goût et l’arôme : un fruit sucré et parfumé indique qu’il est prêt à être récolté.
Techniques de récolte
Pour éviter d’endommager l’arbre et les fruits, utilisez des ciseaux ou un sécateur pour couper la tige au lieu de tirer les fruits à la main. Récoltez les fruits régulièrement, toutes les 1 à 2 semaines, afin de limiter les chocs et les chutes qui peuvent provoquer des blessures sur les branches et les fruits restants. Portez des gants pour protéger vos mains des petites épines ou branches rigides.
Conservation des mandarines
Une fois récoltées, les mandarines se conservent mieux dans un endroit frais et sec, à une température de 5 à 10 °C. Pour une conservation plus longue, placez-les dans le bac à légumes du réfrigérateur, en veillant à ne pas les entasser pour éviter les meurtrissures. Évitez les sacs plastiques hermétiques qui favorisent l’humidité et la formation de moisissures.
Entretien post-récolte du Mandarinier
Taille après récolte
Après la récolte, il est conseillé de pratiquer une taille légère pour supprimer les branches mortes, mal orientées ou trop denses. Cette opération permet de renforcer la charpente de l’arbre et d’améliorer la circulation de l’air et la pénétration de la lumière, conditions essentielles pour la floraison de l’année suivante. Évitez les tailles sévères qui pourraient affaiblir le mandarinier et réduire sa production future.
Fertilisation et arrosage post-récolte
À la fin de la récolte, apportez un engrais équilibré pour soutenir la récupération de l’arbre et renforcer les racines avant l’hiver. Maintenez un arrosage régulier mais modéré, surtout si le sol est sec, pour éviter le stress hydrique qui peut fragiliser le mandarinier. Le paillage autour du pied continue à protéger les racines et à conserver l’humidité pendant les périodes fraîches.
Préparation pour l’hiver
Dans les régions où le gel est possible, protégez le mandarinier en recouvrant le tronc et les branches avec un voile d’hivernage ou en déplaçant les plants en pot dans un endroit abrité. Vérifiez régulièrement l’état du paillage et ajustez-le si nécessaire pour protéger les racines des températures trop basses. Ces précautions post-récolte permettent à l’arbre de traverser l’hiver en bonne santé et de repartir vigoureusement au printemps.
Conclusion
Le mandarinier est un arbre fruitier accessible et gratifiant pour les jardiniers, à condition de suivre des étapes précises de culture et d’entretien. Du choix de la variété adaptée au climat français à la préparation du sol, en passant par la plantation, l’arrosage, la fertilisation et la lutte contre les maladies et ravageurs, chaque étape contribue à une production abondante et durable. La récolte et l’entretien post-récolte assurent la santé et la vigueur de l’arbre pour les saisons suivantes. Avec des soins réguliers et attentifs, il peut devenir un atout majeur dans votre jardin.
FAQ
Comment planter un mandarinier en pleine terre ?
Pour le planter en pleine terre, choisissez un emplacement ensoleillé, bien drainé et protégé des vents froids. Creusez un trou deux fois plus large que la motte, enrichissez le sol avec du compost ou du terreau, puis installez le plant en veillant à ce que le collet soit légèrement au-dessus du niveau du sol. Arrosez abondamment après la plantation et appliquez un paillage pour conserver l’humidité.
Quand récolter les mandarines ?
Les mandarines sont prêtes à être récoltées lorsqu’elles sont bien colorées, légèrement souples au toucher et dégagent un parfum agréable. En général, la récolte a lieu entre novembre et février, selon la variété et les conditions climatiques. Pour vérifier la maturité, effectuez un léger pincement du fruit ; s’il se détache facilement, il est prêt.
Comment entretenir un mandarinier en pot ?
Un sujet en pot nécessite un arrosage régulier, surtout pendant la période de croissance, sans laisser d’eau stagnante. Fertilisez-le avec un engrais spécifique pour agrumes tous les 15 jours de mars à septembre. Rempotez-le tous les 2 à 3 ans en fin d’hiver pour renouveler le substrat et favoriser une bonne croissance.
Quelles sont les maladies courantes du mandarinier ?
Ils peuvent être affectés par des maladies telles que la gommosis, la chlorose ferrique et les taches foliaires. Pour prévenir ces maladies, assurez-vous d’un bon drainage du sol, évitez l’excès d’humidité et apportez les nutriments nécessaires. En cas d’infestation, traitez avec des produits adaptés ou consultez un professionnel.
Comment lutter contre les ravageurs du mandarinier ?
Ses principaux ravageurs sont les cochenilles, les pucerons et les acariens. Pour lutter contre ces parasites, utilisez des traitements biologiques comme l’huile de neem ou la bouillie bordelaise, et favorisez la présence d’auxiliaires naturels tels que les coccinelles. Une taille régulière et un entretien approprié renforcent également la résistance de l’arbre.