Planter un figuier dans son jardin est une excellente décision pour profiter de fruits savoureux tout en embellissant l’espace extérieur. Cet arbre méditerranéen, apprécié pour sa robustesse et sa générosité, nécessite cependant quelques précautions au moment de la plantation. Un bon emplacement, un sol adapté et un entretien bien mené sont les clés de sa réussite. Dans cet article, découvrez comment planter un figuier en suivant 7 étapes simples, précises et efficaces. Que vous soyez débutant ou jardinier confirmé, vous apprendrez à offrir à votre figuier les meilleures conditions pour s’enraciner, croître vigoureusement et produire des figues abondantes chaque année.
Table des matières
1. Choisir le bon emplacement
Exposition ensoleillée et abritée
Le figuier a besoin d’un maximum de soleil pour produire des fruits sucrés qui mûriront correctement. Il faut donc lui réserver un emplacement plein sud ou sud-ouest, bien exposé à la lumière directe du soleil, au moins 6 à 8 heures par jour. En parallèle, il est préférable que l’endroit soit à l’abri des vents froids, surtout dans les régions aux hivers rigoureux, car les jeunes plants y sont particulièrement sensibles.
Sol bien drainé et adapté
Le figuier apprécie un sol léger, bien drainé et légèrement calcaire. Il ne tolère pas les excès d’eau ni les terrains trop compacts qui risquent d’asphyxier ses racines. Un sol limono-sableux est idéal. Si le sol est trop argileux, un apport de sable et de compost mûr permettra d’améliorer sa structure. Avant de planter, il est conseillé de travailler la terre sur au moins 40 cm de profondeur.
Espace suffisant pour se développer
Le figuier est un arbre qui peut s’étaler largement avec le temps. Il faut prévoir un espacement d’au moins 4 à 5 mètres entre lui et les autres plantations ou constructions. Cela permet à ses racines de s’étendre sans contrainte et garantit une bonne aération de la ramure, essentielle pour limiter les maladies. En pot, choisissez un contenant de grand volume, car le figuier y développe un système racinaire important.

2. Préparer le sol
Nettoyer et désherber la zone
Avant de planter, il est essentiel de nettoyer soigneusement l’emplacement choisi. Retirez toutes les mauvaises herbes, les racines envahissantes et les pierres qui pourraient gêner le développement des racines du figuier. Cette étape limite la concurrence hydrique et nutritive dans les premières semaines suivant la plantation.
Ameublir la terre en profondeur
Le figuier apprécie une terre bien ameublie qui permet à ses racines de s’ancrer facilement. Travaillez le sol à la bêche ou à la fourche-bêche sur une profondeur d’au moins 40 cm. Cette action facilite également le drainage naturel, en particulier dans les sols lourds ou compacts.
Amender pour enrichir le sol
Ajoutez une bonne quantité de compost bien décomposé ou de fumier mûr au fond du trou pour enrichir la terre. Cela offrira au jeune plant les éléments nutritifs nécessaires pour un bon démarrage. Évitez les engrais chimiques, car ils pourraient brûler les jeunes racines. Dans un sol pauvre, un ajout de terreau horticole peut aussi être bénéfique pour améliorer la texture et la fertilité.
3. Choisir le figuier adapté
Sélectionner une variété selon le climat
Le choix de la variété est crucial pour garantir une bonne fructification. Dans les régions au climat doux, presque toutes les variétés conviennent, comme ‘Noire de Caromb’ ou ‘Grise de Saint-Jean’. En revanche, pour les zones plus froides, privilégiez des variétés résistantes comme ‘Pastilière’ ou ‘Brown Turkey’, capables de mieux supporter le gel hivernal.

Préférer un plant de qualité
Optez pour un jeune figuier issu de pépinière, âgé de un à deux ans, avec un tronc bien formé et sans blessure apparente. Vérifiez que les racines ne sont pas enchevêtrées si le plant est en conteneur, et que la motte est bien humide. Évitez les sujets trop développés ou ayant un port déséquilibré, car ils s’adaptent moins bien après la plantation.
Choisir entre racines nues ou en pot
Les figuiers en conteneur peuvent être plantés toute l’année, hors période de gel, tandis que ceux à racines nues se plantent uniquement entre novembre et mars. Les sujets en pot ont l’avantage de reprendre plus facilement, surtout s’ils sont bien arrosés après la mise en terre. Cependant, les plants à racines nues, souvent moins chers, peuvent offrir une reprise tout aussi efficace s’ils sont bien préparés.
4. Préparer le plant avant la plantation
Habituation à l’environnement extérieur
Si le figuier a été acheté en jardinerie ou élevé sous abri, il est préférable de l’acclimater progressivement aux conditions extérieures. Placez-le à l’extérieur quelques heures par jour pendant quelques jours avant la plantation, surtout si la température est encore fraîche. Cette transition douce réduit le risque de choc thermique et favorise une meilleure reprise en pleine terre.
Réhydrater le figuier si nécessaire
Si vous avez choisi un figuier à racines nues, il est important de le réhydrater avant la plantation. Trempez les racines dans un seau d’eau pendant 2 à 4 heures afin de les assouplir et d’éviter le dessèchement. Pour les figuiers en conteneur, un bon arrosage de la motte juste avant la mise en terre est également recommandé, surtout si elle est sèche.
Rafraîchir les racines et la ramure
Taillez légèrement les extrémités des racines abîmées ou cassées à l’aide d’un sécateur propre. Cette opération stimule la reprise et favorise l’émission de nouvelles radicelles. Pour les plants trop ramifiés, il peut aussi être utile de raccourcir les branches d’un tiers afin de rééquilibrer le volume racinaire et aérien.
5. Creuser le trou de plantation
Déterminer les bonnes dimensions
Le trou de plantation doit être suffisamment large et profond pour accueillir les racines sans les plier. Prévoyez un diamètre d’environ 60 à 80 cm et une profondeur de 50 à 60 cm. Cette taille permet d’ameublir efficacement le sol autour des racines et favorise une installation rapide du système racinaire.
Ameublir le fond du trou
Avant de placer le figuier, il est recommandé de décompacter le fond du trou avec une fourche-bêche. Cela facilite la pénétration des racines vers le bas et améliore le drainage. Vous pouvez aussi y déposer une couche de compost bien mûr, mélangée à un peu de terre, pour enrichir la zone racinaire dès le départ.
Éviter l’eau stagnante
Assurez-vous que le trou ne retient pas l’eau après un arrosage. Si vous constatez que l’eau stagne, apportez du sable grossier ou du gravier au fond du trou pour améliorer le drainage. Un excès d’humidité est l’un des principaux risques pour le jeune figuier, surtout en hiver. Une terre bien préparée limite ce risque et favorise une bonne reprise.
6. Planter le figuier
Placer correctement le plant dans le trou
Positionnez le figuier bien droit au centre du trou, en veillant à ce que le collet (la jonction entre les racines et le tronc) soit au niveau du sol, ni enterré ni trop haut. Si le plant a été cultivé en conteneur, défaites légèrement les racines qui tournent autour de la motte pour faciliter leur extension dans le sol. Vérifiez l’alignement du tronc et ajustez la profondeur si nécessaire.
Reboucher avec soin
Rebouchez progressivement le trou avec un mélange de terre extraite, de compost mûr et éventuellement de terreau si le sol est pauvre. Tassez légèrement à la main ou au pied à chaque couche pour éviter les poches d’air sans trop comprimer la terre. Terminez par une cuvette d’arrosage autour du pied, formée en rehaussant une petite butte de terre en cercle autour du tronc.

Arroser abondamment
Une fois la plantation terminée, arrosez généreusement, même si le sol est humide. Cet arrosage permet de bien mettre la terre en contact avec les racines et d’éliminer les éventuelles poches d’air. Pour les plantations d’automne ou d’hiver, un arrosage unique suffit souvent. En revanche, au printemps ou en été, il faudra maintenir le sol frais pendant plusieurs semaines pour assurer une bonne reprise.
7. Entretien post-plantation
Assurer un arrosage régulier
Les premières semaines suivant la plantation sont cruciales. Arrosez une à deux fois par semaine en l’absence de pluie, surtout si la plantation a été faite au printemps ou en été. Une fois bien installé, le figuier devient relativement tolérant à la sécheresse, mais un arrosage ponctuel pendant les périodes chaudes améliore la qualité des fruits.
Installer un paillage protecteur
Pour limiter l’évaporation et maintenir une bonne humidité du sol, installez un paillage autour du pied du figuier. Utilisez des matériaux naturels comme des feuilles mortes, du foin ou des copeaux de bois. Le paillage protège aussi les racines superficielles du gel hivernal et freine la pousse des mauvaises herbes.
Surveiller et protéger le jeune plant
Les jeunes figuiers peuvent être sensibles au froid, notamment la première année. En région froide, protégez le pied avec un voile d’hivernage ou un paillis plus épais dès les premières gelées. Vérifiez aussi l’apparition d’éventuels parasites (cochenilles, pucerons) et traitez si nécessaire avec des méthodes douces comme le savon noir ou les décoctions naturelles.
Tailler si besoin en fin d’hiver
La première année, la taille du figuier n’est pas indispensable s’il est bien formé. Toutefois, si certaines branches sont mal orientées ou trop vigoureuses, une légère taille de formation en fin d’hiver peut favoriser un bon équilibre de la ramure. Les années suivantes, la taille permettra de structurer l’arbre et d’améliorer la fructification.
Conclusion
Planter un figuier dans de bonnes conditions, c’est lui offrir toutes les chances de bien s’enraciner, de croître harmonieusement et de produire de délicieux fruits. En suivant ces 7 étapes clés, vous mettez toutes les chances de votre côté pour réussir cette plantation, que ce soit en pleine terre ou en pot. N’oubliez pas que les premières années sont décisives : un entretien régulier, une protection adaptée et quelques gestes simples suffisent pour accompagner son développement. Avec un peu de patience et de soin, votre figuier deviendra un arbre généreux et durable, symbole de soleil et de gourmandise dans votre jardin.
FAQ
Quand planter un figuier en pleine terre ?
La meilleure période pour planter un figuier est à l’automne, entre octobre et décembre. Cela lui permet de développer ses racines avant l’arrivée des fortes chaleurs. La plantation est aussi possible au printemps, en évitant les périodes de gel.
Où planter un figuier dans son jardin ?
Installez-le dans un endroit bien ensoleillé, à l’abri du vent, de préférence exposé au sud ou sud-ouest. Le sol doit être drainé et léger pour éviter l’excès d’humidité. Évitez les zones trop proches des murs ou canalisations, car ses racines peuvent s’étendre largement.
Quel sol pour planter un figuier ?
Le figuier préfère un sol léger, profond et bien drainé, avec une légère tendance calcaire. Un sol limono-sableux enrichi de compost est idéal pour favoriser sa croissance. Il ne tolère pas les sols trop lourds ou constamment humides.
Faut-il arroser un figuier après la plantation ?
Oui, un arrosage abondant est essentiel juste après la plantation pour bien tasser la terre autour des racines. Ensuite, arrosez régulièrement pendant les premières semaines. Une fois bien installé, le figuier résiste mieux à la sécheresse.
Quelle distance respecter entre deux figuiers ?
Il est conseillé de laisser au moins 4 à 5 mètres entre deux figuiers en pleine terre. Cela leur permet de se développer sans se gêner et d’assurer une bonne aération. En pot, cette contrainte est moindre, mais chaque arbre doit disposer d’assez de lumière.