Éland

Éland du Cap et de Derby : guide complet des espèces

08/09/2025

L’Éland, majestueuse antilope d’Afrique, fascine par sa taille imposante et son agilité surprenante. Présent dans diverses régions, il se décline principalement en deux espèces : l’éland du Cap et l’éland de Derby, chacune possédant des caractéristiques uniques. Ces animaux vivent en troupeaux, coexistent avec d’autres espèces africaines et s’adaptent à des habitats variés, des savanes aux forêts clairsemées. Leur alimentation est principalement herbivore, composée d’herbes, de feuilles et de fruits. Sa conservation est essentielle face à la perte d’habitat et aux menaces humaines. Découvrons en détail ces animaux emblématiques et leurs particularités fascinantes.

Les deux principales espèces d’éland

L’éland du Cap

L’éland du Cap, ou Taurotragus oryx, est l’une des plus grandes antilopes d’Afrique. Il peut mesurer jusqu’à 1,8 mètre au garrot et peser entre 400 et 600 kg pour les mâles, tandis que les femelles sont légèrement plus petites. Son pelage varie du fauve clair au brun rougeâtre selon la région, avec parfois des stries verticales sur les flancs. Les cornes, spiralées et présentes chez les mâles et les femelles, peuvent atteindre 65 centimètres de longueur.

Éland de Derby

L’éland de Derby

L’éland de Derby, ou Taurotragus derbianus, est la plus grande antilope d’Afrique et peut atteindre deux mètres au garrot pour un poids avoisinant la tonne chez les mâles adultes. Il est reconnaissable à son pelage brun clair à gris, avec des rayures sur le cou et le flanc. Ses cornes spiralées sont plus fines et longues que celles de l’éland du Cap et sont également présentes chez les femelles.

Éland du Cap

Habitat et répartition géographique de l’éland

Afrique australe

L’éland du Cap est présent principalement en Afrique australe. On le trouve au Botswana, en Namibie, au Zimbabwe et en Afrique du Sud, où il occupe les savanes, les prairies ouvertes et les forêts clairsemées. Cette espèce s’adapte facilement à différents types d’habitats, y compris les zones semi-arides, grâce à sa capacité à conserver l’eau dans son organisme et à diversifier son alimentation. Il est également parfois domestiqué pour l’élevage, en raison de sa taille imposante et de sa nature relativement docile.

Afrique de l’Ouest et Centrale

L’éland de Derby vit principalement en Afrique de l’Ouest et Centrale, notamment au Sénégal, au Cameroun et en République centrafricaine. Il fréquente les savanes ouvertes, les clairières forestières et les zones boisées où la végétation est abondante. Cette espèce est plus sensible aux perturbations humaines et à la déforestation, ce qui limite sa répartition.

Adaptations à l’habitat

Ils sont adaptés à une grande variété d’écosystèmes africains. Leur alimentation flexible, leur capacité à conserver l’eau et leur comportement social en troupeaux leur permettent de survivre dans des environnements difficiles et parfois arides. Ces caractéristiques en font un animal résilient et parfaitement intégré à la faune africaine.

Morphologie, alimentation et comportement social de l’éland

Taille et poids

L’éland est l’une des plus grandes antilopes au monde. Les mâles du Cap atteignent en moyenne 1,8 mètre au garrot et pèsent entre 400 et 600 kg, tandis que les femelles pèsent généralement entre 300 et 500 kg. L’éland de Derby est encore plus imposant : les mâles peuvent dépasser 2 mètres au garrot et atteindre près d’une tonne, alors que les femelles sont légèrement plus légères. Cette taille considérable n’empêche pas l’animal d’être agile et rapide, capable de parcourir de longues distances pour trouver de la nourriture.

Cornes et pelage

Les deux espèces possèdent des cornes spiralées, présentes chez les mâles et les femelles, utilisées pour se défendre et établir la dominance au sein du troupeau. Le pelage varie selon l’espèce : celui du Cap présente une couleur fauve clair à brun rougeâtre avec des stries verticales parfois visibles sur les flancs, tandis que celui de Derby a un pelage brun clair à gris avec des rayures distinctives sur le cou et les flancs. Ces différences aident à l’identification et à l’adaptation à l’environnement.

Régime alimentaire

Les élands sont strictement herbivores. Ils se nourrissent d’herbes, de feuilles, de fruits, de bulbes et de racines. Cette alimentation variée permet à l’animal de survivre dans différents types d’habitats, y compris les zones semi-arides où l’eau peut se faire rare. Ils ont la capacité de conserver l’eau dans leur organisme, ce qui leur permet de passer plusieurs jours sans boire dans des conditions sèches.

Comportement social et troupeaux

Les élands vivent en troupeaux généralement composés de 20 à 70 individus, mais ils peuvent parfois se regrouper jusqu’à 400. Les troupeaux sont dirigés par des mâles dominants qui organisent les déplacements et protègent le groupe des prédateurs. Ils peuvent également se mélanger avec d’autres herbivores africains tels que les zèbres, les girafes, les gnous et les impalas. Ce comportement social favorise la sécurité et la recherche collective de nourriture, tout en réduisant les risques de prédation.

Éland de Derby

Reproduction de l’éland

Cycle reproductif et maturité sexuelle

Les élands atteignent leur maturité sexuelle entre 2 et 3 ans pour les femelles et 3 à 4 ans pour les mâles. La période de reproduction peut varier selon les conditions climatiques et la disponibilité de la nourriture, mais elle a généralement lieu pendant la saison des pluies, lorsque les ressources sont abondantes. Les mâles dominants s’accouplent avec plusieurs femelles au sein du troupeau, assurant la continuité génétique de l’espèce.

Gestation et naissance

La gestation dure environ 9 mois, soit environ 270 jours. Les femelles mettent au monde un seul petit à la fois, appelé faon, qui pèse généralement entre 15 et 25 kg selon l’espèce. Les faons naissent avec un pelage plus clair et des rayures qui les aident à se camoufler dans la végétation pendant leurs premières semaines de vie.

Soins et protection du faon

La mère protège son faon en le cachant dans la végétation et en le nourrissant exclusivement de lait pendant les premiers mois. Les jeunes rejoignent progressivement le troupeau après quelques semaines, tout en restant sous la vigilance de la mère. Cette stratégie assure une meilleure survie face aux prédateurs et favorise l’intégration du jeune dans la vie sociale du troupeau.

Conservation et protection de l’éland

Santé générale et longévité

L’éland est un animal robuste qui peut vivre jusqu’à 20 ans à l’état sauvage et parfois plus en captivité. Il est naturellement résistant à certaines maladies courantes chez les herbivores africains, mais peut être vulnérable aux infections parasitaires et aux maladies transmissibles par le bétail. Une surveillance régulière des populations, surtout en captivité ou dans les réserves, permet de détecter rapidement tout problème sanitaire.

Statut actuel

L’éland du Cap bénéficie d’une population relativement stable, surtout dans les zones protégées et les réserves naturelles d’Afrique australe. Il est parfois domestiqué pour l’élevage, ce qui contribue à sa survie et à la gestion de ses populations. En revanche, l’éland de Derby est classé vulnérable par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), principalement en raison de la déforestation, de la chasse et de la fragmentation de son habitat naturel.

Causes des menaces

La perte d’habitat constitue la principale menace, en particulier pour l’éland de Derby. La chasse excessive pour la viande et les trophées contribue également à la diminution des populations. Les pressions humaines, telles que l’agriculture et l’urbanisation, fragmentent les territoires et limitent les déplacements naturels des troupeaux.

Mesures de protection

Pour protéger l’éland, plusieurs parcs nationaux et réserves africaines offrent un habitat sûr et réglementé, notamment en Afrique australe et en Afrique de l’Ouest. Des programmes de conservation visent à surveiller les populations, à restaurer les habitats dégradés et à sensibiliser les communautés locales à l’importance de cette espèce. Ces actions sont essentielles pour garantir la survie à long terme des deux espèces et maintenir leur rôle écologique au sein de la faune africaine.

Éland du Cap

Conclusion

L’éland, qu’il soit du Cap ou de Derby, est l’une des plus grandes et impressionnantes antilopes d’Afrique. Sa morphologie imposante, son régime alimentaire varié et son comportement social en troupeaux illustrent parfaitement son adaptation aux différents habitats africains. Bien que celui du Cap soit relativement stable, l’éland de Derby reste vulnérable face à la perte d’habitat et à la chasse. La conservation de ces espèces est essentielle pour préserver l’équilibre écologique et la biodiversité africaine. Le protéger, c’est sauvegarder un symbole emblématique de la faune africaine.

FAQ

Qu’est-ce qu’un éland ?

C’est une grande antilope africaine appartenant au genre Taurotragus. Il existe principalement deux espèces : l’éland du Cap et l’éland de Derby. Ces animaux se distinguent par leur taille imposante, leurs cornes spiralées et leur comportement social en troupeaux.

Où vivent les élands ?

Ceux du Cap vivent en Afrique australe, notamment au Botswana, en Namibie, au Zimbabwe et en Afrique du Sud. Ceux de Derby se trouvent en Afrique de l’Ouest et Centrale, comme au Sénégal et au Cameroun. Ils fréquentent les savanes, les prairies ouvertes et les forêts clairsemées selon les espèces.

Que mangent les élands ?

Ils sont herbivores et se nourrissent d’herbes, de feuilles, de fruits et de racines. Leur alimentation variée leur permet de s’adapter à différents habitats, y compris les zones semi-arides. Ils peuvent également conserver l’eau dans leur organisme pour survivre pendant les périodes de sécheresse.

Quelle est la taille d’un éland ?

Celui du Cap peut mesurer jusqu’à 1,8 m au garrot et peser entre 400 et 600 kg pour les mâles. Celui de Derby est plus imposant, avec des mâles pouvant dépasser 2 m et peser près d’une tonne. Les femelles sont légèrement plus petites et plus légères que les mâles dans les deux espèces.

L’éland est-il menacé ?

Celui du Cap a une population stable et est parfois domestiqué pour l’élevage. Celui de Derby est vulnérable en raison de la perte d’habitat, de la chasse et de la fragmentation des territoires. La protection dans les parcs nationaux et les réserves naturelles est essentielle pour assurer la survie de ces animaux.

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Auteur
Sylvain Barca
Spécialiste en permaculture, amoureux des animaux.

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